LUCAS RATTON
Statue Uli Malangan - Papouasie-Nouvelle-Guinée
DESCRIPTION
Symboles de puissance et de fertilité ainsi que reflets de la dynamique sociale d’une région entière, notamment celle du plateau montagneux du centre Nord de la Nouvelle-Irlande, les figures uli fascinent les esprits depuis leur découverte au début du XXe siècle. L’anthropologue allemand Augustin Krämer fournit les premières informations précises sur leur fonction. Depuis la publication des informations recueillies à posteriori par Krämer sur une cérémonie uliqui se tint en 1904-1905 (Krämer, A., Die Malanggane von Tombara, Munich, 1925), on considère que les sculptures uli représentaient les images de grands chefs.
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References:
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Objets de grande sacralité, les statues étaient utilisées lors des rites funéraires et des cérémonies de commémoration, durant lesquelles leur présence assurait de manière symbolique le renouvellement de l’entière matrice sociale. Seul Gerhard Peekel, qui assista à l’une des dernières cérémonies ulie, 1927, leur attribua plus tard une dimension culturelle différente, en considérant qu’elles constituaient plutôt des symboles lunaires faisant partie d’un culte pan-océanien dédié à la vénération de la lune (G. Peekel, Uli und Ulifeier oder vom Mondkultus auf Neu Mecklenburg, Archiv für Anthropologie, vol.23, Braunschweig, 1932, pp.41-75).
Cette figure uli aux bras levés présente une iconographie identique à celle collectée dans le village Katéndan et publiée par Krämer (1925 : p.32). Suivant la classification proposée par Krämer, elle peut donc être identifiée comme du 10etype appelé ëálandik. Une autre figure très similaire est celle du Musée ethnographique de Vienne, n°147726, ayant appartenu à A. Speyer (publiée dans Gifford, Ph. Collins Jr., The Iconology of the Ulu Figure of Central New Ireland, Columbia Univ., PhD, 1974, sous le numéro 60). Notre exemplaire se distingue pourtant d’autres sculptures du même type par la présence d’un détail peu courant : le pagne couvrant partiellement le sexe.
Cette figure uli aux bras levés présente une iconographie identique à celle collectée dans le village Katéndan et publiée par Krämer (1925 : p.32). Suivant la classification proposée par Krämer, elle peut donc être identifiée comme du 10etype appelé ëálandik. Une autre figure très similaire est celle du Musée ethnographique de Vienne, n°147726, ayant appartenu à A. Speyer (publiée dans Gifford, Ph. Collins Jr., The Iconology of the Ulu Figure of Central New Ireland, Columbia Univ., PhD, 1974, sous le numéro 60). Notre exemplaire se distingue pourtant d’autres sculptures du même type par la présence d’un détail peu courant : le pagne couvrant partiellement le sexe.