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11 rue Bonaparte 

Paris - 75006

Du mardi au samedi

10h - 13h / 14h - 18h
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LUCAS RATTON
Tribal Art

Mannequin Rambaramp - Vanuatu
Prêté au Musée du Quai Branly - Jacques Chirac
Exposition "Le Magasin Des Petits Explorateurs"


Photo
Photo
Région : Île de Malekula
Pays : Vanuatu
Époque : Fin du 19e - Début du 20e siècle
Matériaux : Crâne humain, âme de jonc et de bois (corps), pâte végétale, fibres végétales, dents (défenses) de cochon, toile d'araignée, bois, plumes, tissu, fibres tressées de pandanus, écaille de tortue, noix, coquillage, perles, graines, pigments
Hauteur : 156 cm
Provenance : Collection privée française
Exposition : Le magasin des petits explorateurs, Musée du Quai Branly - Jacques Chirac, Paris, 23 mai -7 octobre 2018

DESCRIPTION


   Illustrant le caractère spectaculaire du culte rendu aux ancêtres par les populations mélanésiennes, ce type d’effigie dite rambaramp était uniquement réalisée pour un défunt ayant accédé de son vivant à d’importants grades.

   Suite au décès, on installe le corps sur une plate-forme dans un endroit isolé, où il se décompose plusieurs jours. Après cela, seul le crâne est récupéré puis entièrement nettoyé (parfois en étant enfoui dans une fourmilière). Les ossements sont quant à eux déposés au bord de la récolte d’ignames dans un lieu sacré. Le crâne est ensuite surmodelé de manière réaliste afin d’être individualisé au moyen d’une pâte végétale composée d'argile, de fibres de fougère, de lait de noix de coco et de pâte de fruit à pain puis fiché sur un corps fait de jonc, de fougère, de bois et parfois de bambou lui-même recouvert de pâte végétale. Le mannequin est ensuite rituellement porté par un homme de statut équivalent au défunt puis il est exposé publiquement lors des secondes funérailles.
References:

   Pour clôturer leur deuil, les hommes, couverts de cendre, échangent des cochons (plus grand signe de richesse au Vanuatu) avec le fils du mort (J. Guiart, Nouvelles-Hébrides, 1965, p.22). L’effigie est alors présentée à la veuve près de la porte de sa maison puis entreposée dans la maison des hommes (nakamal ou gamal) où elle entame sa lente désintégration à l’issue de laquelle seul le crâne sera conservé pour être fiché dans la charpente (cf photo ci-dessous). Chargée de mana, la tête pouvait alors transmettre cette énergie aux vivants, les deux mondes étant intimement interconnectés. Quand le surmodelage du visage disparaissait à son tour, le crâne rejoignait le reste des ossements dans le lieu sacré ou bien était conservé par la famille. Cette construction éphémère et fragile explique la rareté des rambaramb dont seuls quelques exemplaires sont arrivés jusqu'à nous.

   Les motifs peints ainsi que la toile d'araignée qui recouvre la tête indiquent le grade acquis par le défunt de son vivant. De plus, les dents de cochon placées autour des bras et sur le collier sont des insignes hiérarchiques de première importance, ces dernières permettant d'acheter un grade supérieur. Les petites masquettes modelées, autre signe de rang, sont présentes sur les épaules, les reins et jusque sur la calebasse visible dans la main droite du mannequin. La figure présente également deux belles manchettes en écaille de tortue, lesquelles étaient réservées aux plus hauts gradés. Le coquillage que porte la figure était brisé sur le front d’un cochon par l’impétrant, marquant ainsi sa promotion dans un grade dunimanggi (A.B Deacon, Malekula. A vanishing people in the New Hebrides, 934, p. 546). Cette représentation arbore par ailleurs des ceintures et un étui pénien en pandanus tressé de très belle facture ainsi qu’une massue de bois sur l’épaule, ce qui est rare dans l’ornementation des rambarampnous étant parvenus. Sa polychromie est très bien conservée et le modelage de la tête très expressif. Sans compter que l’effigie a conservé une très grande partie de ses accessoires.
​
   Jean Guiart a souligné l'importance de l'art du modelage porté à son paroxysme par les populations néo-hébridaises, Pablo Picasso sut également l'apprécier puisqu'il conserva toute sa vie un remarquable exemplaire de cette rare production de l’île de Malekula que lui avait offert Matisse (cf ci-dessous).

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Email : contact@lucasratton.com
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