Galerie Lucas Ratton
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11 rue Bonaparte 

Paris - 75006

Du lundi au samedi

10h30 - 13h / 14h30 - 19h
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LUCAS RATTON
Tribal Art


" Philippines, Archipel des échanges "

​PAR ELSA MIMRAM - Juin 2013

Exposition au Musée du Quai Branly, jusqu'au 14 juillet 2013

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L'ambition de l'exposition est affichée dès son sous-titre : présenter des objets dans un contexte géographique complexe, puisque insulaire. Ces objets ont donc été produits dans le contexte d’échanges permanents, moments où se nouent des syncrétismes qui se retrouvent « intuitivement » dans un certain nombre d’objets exposés.
Malgré la présentation d’objets d'un grand raffinement et d'une belle diversité, on observe quelques flous scénographiques, rattrapés par un catalogue d'exposition très argumenté. Le catalogue s’ouvre en effet sur des éclaircissements sur les réseaux d’échanges notamment commerciaux et maritimes qui s’opèrent dès le Xème siècle aux Philippines. Mais le parti pris scénographique consiste à présenter dès l’entrée de l’exposition un particularisme local, avec cette « armée » de Bulul Ifugao, ce qui a tendance à donner une vision essentialisée de la culture Philippine.

​L’un des mythes explique: « Le récit met en scène un frère et une sœur forcés de commettre l’inceste pour repeupler la terre après un déluge, acte répété par quatre couples de frères et sœurs, leurs enfants, qui engendrent les générations suivantes. » (p.225 du catalogue) 


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​Pas de recherche de « détails » spectaculaires, au contraire, l’effet recherché est une force d’expression par une apparente simplicité dans la façon dont l’objet rituel est sculpté.
​Cet ensemble impressionnant participe à un « choc esthétique » pour les non coutumiers de l’art philippin, mais ne risque t’il pas d’être l’image persistante, l’emblème de cette exposition alors qu’il ne présente qu’un aspect culturel très particulier? 

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D’autre part, certains exemples mériteraient d’être plus explicitement présenté et contextualisés. Et ce, particulièrement lorsqu’ils éclairent des constructions sociales comme celle « d’identité »,  notion mouvante.
C’est par exemple le cas du tissu représentant « l’arbre de vie », thème universel. Il matérialise l’islamisation d’une partie de la population philippine ; il relate donc un évènement à la fois historique (migrations de populations) et culturel (au sens large, c’est à dire, matérialisation d’une pensée soufie sous une forme matérielle dont les codes sont liés aux traditions visuelles locales).

Tenture « tabil » Tausug, Mqb
Adam et Eve, Le Titien, 1550
Tissu Palempore, Inde
​C’est également le cas du « Buraq », personnage masculin, homme-cheval ailé, qui permet d’éclairer un fait historique de migrations et d’islamisation. Il matérialise un mélange d’iconographie et de thématiques répandues à travers l’Asie.
Le catalogue éclaire le mythe qui y est lié : « La légende veut que, en une seule nuit, le buraq escorte Mahomet lors de son voyage aller et retour de La Mecque à Jérusalem, puis au ciel. Un soir, l’ange Jibril (Gabriel), accompagné du buraq, emmène le Prophète à la mosquée sainte de La Mecque, puis à la mosquée la plus lointaine, celle baptisée aujourd’hui Al-Aqsa (Jérusalem). Là, du mont du Temple, Mahomet monte au ciel, toujours avec l’aide du buraq, traversant sept cieux et s’entretenant avec plusieurs anges et prophètes avant de rencontrer Dieu. » (catalogue d’exposition p.145)
A la jonction de plusieurs cultures
Objets d’importation chinois présentés à la fin de l’exposition
Le catalogue nous apprend que les différentes populations localisées sur un périmètre géographique souvent restreint, se sont spécialisées et ont créé des liens d’interdépendance. Les populations de l’intérieur approvisionnent par exemple en biens matériels (métaux, épices, bois précieux par ex) les populations côtières qui échangent elles aussi avec les étrangers. Les transactions avec les chinois amènent, notamment, les récipients en céramique qui sont alors considérés comme des éléments de prestige, mais sont malheureusement relégués en fin d’exposition ce qui ne permet pas de comprendre pleinement leur importance sociale et rituelle. 


​Les productions matérielles sont les marqueurs tangibles d’avancées technologiques, liées à la diffusion de techniques, notamment par le biais d’échanges commerciaux. Cette exposition permet de visualiser l’association de techniques de fabrication complexes venues de l’étranger à des styles traditionnels locaux. Plus globalement, les objets montrés dans l’exposition « Philippines, Archipel des échanges » nous interrogent sur la façon dont les échanges permettent la construction de la  notion d’identité, en regard ou en lien avec l’altérité.  
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Elsa Mimram
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​​Membre de la Compagnie Nationale des Experts
Membre du Syndicat National des Antiquaires
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Tel: 0033 (0)1 46 33 06 24
Email : contact@lucasratton.com
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