LUCAS RATTON
Siège Bamoun-Bamileke - Cameroun
DESCRIPTION
La sculpture de la région de Grassfields du Nord-Ouest du Cameroun est très appréciée pour son style expressif. Cette riche tradition fut une source d'inspiration importante pour les expressionnistes allemands du XXe siècle, qui rencontrèrent ces formes dans les collections ethnographiques. Faisant partie de l'empire colonial allemand jusqu'à la Première Guerre mondiale, le Cameroun et son art figuraient en bonne place au musée d'anthropologie de Berlin (Ethnologisches Museum), où il fut étudié par des jeunes artistes comme Ernst Ludwig Kirchner, Karl Schmidt-Rottluff et Erich Heckel du Mouvement Die Brücke.
Dans le royaume Bamileke, le pouvoir politique et spirituel était centralisé en la personne du roi qui résidait dans un somptueux palais. L'imposante architecture de l'édifice servi de point focal de la vie politique, de la pratique spirituelle et du commerce économique. Les façades étaient ornées d'éléments sculpturaux opulents et le roi conservait à l'intérieur du palais un trésor royal symbolisant et affirmant son autorité. Les sujets représentés étaient tirés d'un panthéon de récits symboliques relatifs à la dynastie royale et à ses pouvoirs. |
References:
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Les tabourets de cette catégorie sont peu nombreux et peu documentés, car l'art Bamileke se compose principalement de tabourets à l'architecture imposante et de sièges d'apparat recouverts de perles colorées. Néanmoins, nous pourrions rapprocher ce tabouret du corpus des sièges judiciaires dont le plus bel exemple est celui provenant de la collection Malcom (voir comparable ci-contre). Il présente une figure anthropozoomorphe. Le corps est globalement proche d'un animal quadrupède avec des bras et des jambes de mêmes dimensions et des oreilles pointues. A l'inverse le visage est plutôt humanoïde avec un nez aquilin.